Pays Basque Excellence Xabi Molia
Distingué aux titres de ses qualités personnelles, pour ses talents de romancier super-héroïque et de réalisateur de films touchants et drôles qui apprennent à perdre pour gagner le bonheur d'être à nouveau soi.

Notre Hommage : Xabi Molia est un auteur super-héroïque et super sensible à la fois qui est la preuve que l’on peut naître à Bayonne, comme Safy ou Médhi Nebbou, et devenir un romancier audacieux et un réalisateur touchant qui met en scène des anti-héros qui nous ressemblent.

Si il était un titre de roman ou de film ce serait un truc du genre ” Étude de la délicatesse têtue des trajectoires chaotiques”…

Pour preuve, bien qu’auteur néo-classique à tendance borderline, Xabi Molia fut d’abord un très bon élève : il étudie au lycée français de Londres puis, à son retour en France, s’inscrit à hypokhâgne au lycée Henri IV de Paris. En 1997, à 20 ans, il entre à l’École Normale Supérieure puis obtient une agrégation en Lettres Modernes en 2001. Pour qui connaît les standards ultra-sélectifs d’entrée à l’École Normale, nous admirons la double performance d’un cursus qui démontre que l’on peut être à la fois ce que les jeunes nomment “un intello » à l’école et devenir ce qu’ils appellent « un populaire » plus tard dans la cour des grands…

Mais revenons à ce « Étude de la délicatesse têtue des trajectoires chaotiques” » qu’il nous inspire tout comme sa propre trajectoire nous fait penser à celle du génial David Trueba, journaliste, écrivain et réalisateur madrilène qui écrivit le très beau Savoir Perdre en 2008 et qui est un peu son grand frère espagnol.

Car les loosers magnifiques ou les super-zéros qui perdent leur vie à la gagner ou qui gagnent à la perdre, c’est un peu le thème de toutes les œuvres de Xabi Molia, avec un goût prononcé pour mélanger ces intrigues quasi naturalistes avec des invasions extraterrestres réalistes, des pandémies de néo-zombisme, ou des dictatures politiques d’autant plus absolues que consenties…

Xabi Molia c’est un peu un auteur de l’entropie, ce phénomène décrit dès 1865 par Rudolf Clausius à partir d’un mot grec signifiant « transformation » et qui mesure le degré de dispersion de l’énergie (sous toutes ses formes : thermique, chimique, électrique) à l’intérieur d’un système ; un théorie dont le second principe stipule que, dans un système isolé, l’énergie a tendance à se disperser le plus possible, et donc qu’il vaut mieux ne pas rester seul dans l’univers…

Bref Xabi aime étudier comment le chaos s’installe dans nos existences et quelles incidences il a sur nos trajectoires personnelles et collectives… D’où son goût pour les buddy comédies, ces films où deux perdants se mettent ensemble pour donner un sens à la débâcle de leur vie et pour s’aider à remonter la pente une fois qu’ils ont touché le fond, comme dans 8 fois debout ou les Conquérants ou même Comme des Rois

Ce goût pour l’entropie il peut aussi l’appliquer à l’inverse à la vie de gens comme nous qui se découvrent dotés de pouvoirs extraordinaires, mais qui butent encore contre des problèmes ordinaires avant de se mettre au service d’un État doté lui aussi de super-pouvoirs à sa façon, c’est le thème de Les Premiers.

Car une des thématiques chères à Xabi Molia est aussi la place de l’État, qu’il explore poétiquement et avec humour dans Grandeur de S, et avec beaucoup d’originalité et de cynisme dans Reprises des hostilités. Un État souvent totalitaire à tort ou à raison, s’inspirant de Hobbes, qui concluant comme Plaute bien avant lui que l’homme étant un loup pour l’homme, il était nécessaire de constituer un État global, un Léviathan qui serait chargé d’assurer la sécurité des membres en échange de leur obéissance, un 1984 avant la lettre.

En cela, nous reconnaissons en Xabi Molia un visionnaire sensible, un analyste émouvant de notre quotidien, un sondeur tendre de nos sociétés confuses, hésitant entre l’espoir et le renoncement, analysant à travers ses personnages ses propres doutes, espoirs, et flamboyances de surdoué, sans jamais renoncer à cette tendresse qui reste le ciment de ses romans et de ses films qui, tels les symboles du Yin et du Yang, mettent savamment toujours un peu d’encre dans le lait, et parsèment de pépites d’or la boue fertile de nos destinées.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

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