Distingué au titre de ses qualités humaines et sportives, pour son amour pour le travail bien fait, pour sa philosophie de la vie pleine d'humilité et pour son coeur grand comme le Pays basque.

NOTRE PORTRAIT :

Pascal Ondarts est né un premier avril, mais sa vie n’a rien d’une plaisanterie, c’est un exemple.

Né en plein cœur du Pays Basque, à Méharin, Pascal Ondarts est le 6ème enfant d’une fratrie de 7 frères et soeurs.

Il a grandi à la ferme, une fourche à la main, jusqu’à 19 ans.

Immense pilier Biarrot, terreur des Anglais sur le terrain, il est pourtant entré en rugby par hasard, car il était forgeron de métier.

Il fut d’ailleurs embauché par son premier patron bayonnais à 19 ans, après son service militaire, justement parce qu’il ne jouait PAS au rugby.

Absolument pas attiré par le ballon ovale dont il n’avait jamais vu un match jusqu’à 20 ans, c’est à 22 ans, suite à son mariage, que sa femme le pousse à se lancer en ovalie.

Débutant à Bidart, il est vite distingué et rejoint 5 mois plus tard les rangs du Biarritz Olympique puis devient rapidement international en équipe de France B.

D’abord pilier droit au BO, il passe à gauche en équipe de France après quelques passages au talon.

C’est à 30 ans, en 1986, qu’il honore sa première sélection avec le XV de France !

Durant ses 42 sélections, il dispute notamment la finale de la 1ère Coupe du Monde, en 1987.

Plus que l’homme d’un club, Pascal est l’homme d’un pays qu’il n’a jamais voulu quitter, Pays Basque !

Magnifiquement reconverti dans l’hôtellerie-restauration à Biarritz et Bayonne, il a eu plus de six établissements divers qu’il gère désormais avec son fils et sa fille.

Il met autant d’énergie à animer ses établissements que jadis ses coéquipiers.

Nous l’avons souvent vu derrière le comptoir, pas à vider des verres comme certains patrons mais à les nettoyer en toute simplicité pour ses clients.

Pascal Ondarts est exemplaire en ce sens que c’est un travailleur infatigable depuis sa naissance.

Tout ce qu’il a, il l’a gagné par son travail acharné. Jour après jour. Marche après marche. Amitié après amitié. Défi après défi. Il a avancé dans la vie.

Doté d’une force colossale mais d’un coeur fragile au départ, Pascal Ondarts s’est entrainé toute sa vie, mais de façon naturelle, sans jamais faire de musculation.

Aujourd’hui son coeur est solide et immense, il n’a jamais été blessé, grâce à une constitution exceptionnelle et une hygiène de vie exemplaire.

Redoutable pilier d’un engagement total, il restera en sélection jusqu’à ses 37 ans, et raccrochera définitivement en sélection nationale le même jour que Serge Blanco.

Il continuera à jouer pour soutenir le BO jusqu’à ses 40 ans.

Cependant, les champions comme lui, s’ils raccrochent un jour les crampons, resteront toujours des héros de la vie et les représentants d’une génération qui avait des valeurs, de l’humilité, du respect. Des hommes nés dans des fermes, forgés par la nature, amoureux de leur culture, des exemples qui resteront à jamais dans nos coeurs.

© Franck Sallaberry

VOUS

Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?

Enfant, ce n’est pas un mais des héros qui me fascinaient : les membres de l’équipe du BO de l’épopée 92 – Blanco, Daguerre, Corrihons et son drop à la dernière minute du quart de finale contre Bayonne à Tarbes, Feuillade, Hontas, Arrieta, Lecouona, Gouloumet, Condom, Ondarts Mondela… que j’ai eu la chance de côtoyer grâce à mes parents.

Quelles sont les valeurs qui vous sont essentielles ?

Le respect, la bienveillance, et l’amour envers les autres.

Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?

Mon envie d’aimer la vie, la famille, les ami(e)s.

VOTRE TRAVAIL

Quel a été votre premier job dans la vie ?

Commerçant au quartier Saint-Charles à Biarritz dans la boutique de mes parents, Photo Bernard.

A quoi ressemble une de vos journées ?

Ce ne sont jamais les mêmes, mais en règle générale, la journée j’ai la tête dans le guidon, et la nuit je pense et j’analyse.

Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?

La curiosité, la recherche permanente de nouvelles idées, l’investissement.

VOTRE PAYS BASQUE

Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?

Il n’y en a pas un mais des milliers et ils sont souvent déclenchés grâce à des moments de partage avec les autres.

Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?

Bilbao, San Sebastian, Pampelune, Saint-Jean-de-Luz, Biarritz, Bayonne, Anglet … nous découvrons toujours de belles choses si nous les cherchons.

À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?

A celui d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Chaque génération doit façonner son Pays basque, cela nous permet de conserver nos traditions et de les faire évoluer avec son temps.

VOTRE GRANDE QUESTION

Faut-il assaisonner la côte de bœuf, avant, pendant ou après cuisson ?

J’ai quand même ma petite idée ; )