Notre Hommage : Mixel BERHOCOIRIGOIN est un paysan de Gamarthe, il a été le premier Président d’Euskal Herriko Laborantza Ganbara (Chambre d’Agriculture Alternative du Pays Basque), il est toujours militant du syndicat agricole ELB et cofondateur de la Confédération Paysanne. C’est un artisan de la paix au Pays Basque qui écrit d’excellentes chroniques pour le journal Enbata.
Mixel BERHOCOIRIGOIN est un roi vert…
Son engagement pour créer la charte fermière Idoki dans les années 90, pour faire naître la Chambre d’Agriculture Pays Basque en 2005, et ses initiatives pour le désarmement porteur de paix en 2017, ont toujours été guidées par cette facette de l’âme basque qui porte à l’indépendance ; pas seulement dans ses aspects politiques ou administratifs, mais comme la liberté de mener sa vie comme on l’entend, pour peu qu’on ne nuise pas aux autres, et pas comme le voudraient certains pouvoirs plus ou moins occultes qui ne visent qu’à s’enrichir ou à étendre leur empire sur les autres.
À ce titre, même ceux qui ne partagent pas ses convictions reconnaissent à Mixel Berhocoirigoin son courage personnel, ses qualités intellectuelles, et son indéfectible intégrité.
Mixel est de ces hommes vrais que l’on respecte. “La terre est à celui qui la travaille” disait Rousseau, et il y a beaucoup de Rousseau et de Montaigne dans cet homme à la fois sensible et grave qui sait que l’homme est né bon, ou presque, mais que la société (ou les sociétés comme Monsanto) peut le rendre meilleur ou pire selon l’endroit où la vie a planté sa destiné. Par bonheur pour elles, le destin a planté Mixel en terres basques, paysages bucoliques qu’il arpente inlassablement comme les personnages de notre mythologie, car Mixel est bien un roi vert, un seigneur sauvage, un Basajaun, un vrai…
Nous espérons que son exemple fertilisera les nouvelles générations d’agricultures et d’activistes pacifiques, car non ! Notre terre comme notre identité ne sont pas à vendre, mais à défendre pour servir de modèle à tous les peuples premiers du monde, et si nous ne défendons pas notre terre basque, personne ne le fera à notre place, sauf pour mieux nous l’acheter…
Nous en profitons à ce titre pour souhaiter bonne chance aux deux présidents de qualité qui lui ont succédé à la tête de Euskal Herriko Laborantza Ganbara : Beñat Molimos et Francis Poineau.
© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence
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