Frédérique ESPAGNAC

Notre Hommage : Frédérique Espagnac, dont le nom sonne comme celui d’une héroïne de roman de cape et d’épée, fait du bien au paysage politique du Pays Basque. La sénatrice des Pyrénées Atlantiques, après avoir été élue une première fois en 2011, fut la mieux réélue de nos trois sénateurs, le 24 septembre 2017, alors qu’elle était donnée perdante.

Frédérique Espagnac possède une personnalité riche, dotée une large palette relationnelle et émotionnelle, ce qui la rend aussi à l’aise en tailleur dans les ors de la République qu’en jean et en bottes au fin fond des Aldudes.

Pour notre part, nous n’oublierons jamais que la parlementaire a marché aux côtés d’Aurore Martin de Batasuna et a manifesté à Bayonne contre son arrestation absolument injuste, provoquant même la colère de Manuel Valls.

En effet, bien qu’élue paloise, cette ancienne porte-parole de François Hollande, est attachée au Pays Basque dont elle défend les intérêts chaque fois qu’elle le peut, car son mandat de Conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine lui a donné une vision d’ensemble des grands équilibres municipaux, départementaux et régionaux et a particulièrement conforté son attachement pour les gens de la ruralité, trop souvent oubliés des décideurs urbains.

Ce que nous aimons beaucoup chez cette escrimeuse stylée de la politique, c’est qu’elle a un côté Milady de Winter, et que ses ennemis l’ont appris à leur dépend.

Rappelons ici que Milady de Winter est un personnage du roman d’Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires. Ennemie principale de d’Artagnan, ancienne épouse de Athos, elle met ses ressources, son charme et son absence totale de scrupules au service de son protecteur, le cardinal de Richelieu, dont elle est l’agent officieux chargée des œuvres les moins avouables. Le lecteur apprend au fil de l’histoire et en même temps que le héros d’Artagnan que la belle espionne a un passé criminel et une succession d’identités.

Certes, François Hollande n’est pas Richelieu, et madame Espagnac n’est pas une empoisonneuse, elle incarne plutôt le versant lumineux de Milady, une femme de tête et de charme qui a le sens de l’intrigue et un bel instinct de survie. Ainsi, si la jeune femme est bienveillante, souvent enjouée et loyale camarade, elle n’est pas naïve et cela nous plaît beaucoup.

Alors, merci Milady d’Espagnac de défendre quand vous le pouvez l’intérêt de notre Pays Basque et d’être le trait d’union entre nous et nos frères béarnais, avec qui nous partageons le même sens de l’honneur, eux de robe et d’épée, nous de cœur et de sang, et le même amour pour nos petits bouts de pays qui font la véritable richesse de nos vies.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence

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