Magdalena ARBITRE

NOTRE HOMMAGE : Magdalena Arbitre est un peu le Michael Sendel de l’agriculture…

Si vous ne connaissez pas le Professeur Sendel, achetez son livre Justice, et savourez…

Derrière ses faux airs de Cameron Diaz se cache un cerveau brillant et une volonté d’acier polonais… Ses origines.

S’appeler Arbitre, quand on défend des causes justes, c’est comme s’appeler Apollon quand on défend l’Amour…

Le combat de Magdalena, cette Martxutare qui vit dans une maison de campagne à Masparraute près de Saint-Palais, c’est la reconnaissance des qualités de l’agriculture française en général et aquitaine en particulier.

Dans son magnifique ouvrage Portraits d’Agriculteurs aux Éditions Sud Ouest (merci à eux), elle dresse le portrait d’agriculteurs de la France entière, avec une majorité de personnalités issues de notre région, toutes magnifiquement photographiées par Jean-Charles Rivas.

Au-delà de l’agriculture, Magda défend avant tout ceux qui la font, avec beaucoup de justesse, de tendresse et de respect pour ces femmes et ces hommes qui travaillent dur pour que ce que nous mettons dans notre assiette tienne de la potion et pas du poison.

Avec un sens inné de la pédagogie, et une lucidité rare, Magdalena nous fait comprendre l’importance de ce secteur qui au-delà de son importance économique de la fourche à la fourchette et de la terre à la table, est le berceau de notre civilisation, le témoin de notre relation à la nature, et le garant de notre humanité ; car si nous ne savons pas relever les défis de la mutation agricole au niveau planétaire, nous sommes tous condamnés.

En revanche, si nous savons utiliser le savoir des agriculteurs, leur sensibilité et leurs idées, nous pouvons faire du monde un immense jardin plus généreux, plus juste et plus respectueux des valeurs qui font que l’humanité mérite d’être sauvée.

Certains prétendent que Marie Magdalena était la compagne du Christ… D’autres en doutent.

Ce dont nous sommes certains en revanche, c’est que Magdalena Arbitre est la compagne de la campagne, l’amie de l’agriculture raisonnée, des agriculteurs raisonnables, mais aussi de ceux qui ont un grain de folie, car il faut être un peu fou pour être paysan dans le monde d’aujourd’hui, et Magda sait que c’est souvent la folie qui donne les plus beaux fruits.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

SON AUTOBIOGRAPHIE :

Magdalena Arbitre est un oiseau voyageur : elle est née en Pologne, a vécu en Lybie, est arrivée en France à 10 ans… Elle a habité dans plus de 10 cantons de l’hexagone, avant de s’envoler pour la Belgique et de revenir s’établir définitivement, ou longuement au Pays basque, qu’elle avait découvert à 12 ans.

Ces diverses tribulations, et d’autres balades européennes l’ont naturellement apprivoisé à l’espèce humaine, à ses diversités, ses richesses et ses indigences certaines…  Fille de vétérinaire, elle a porté rapidement un regard anthropologique sur ses pairs, et a obtenu un Doctorat de droit européen et international à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne…

Ces papillonnages entre ciel et terres l’ont libéré des pesanteurs culturelles locales et l’ont affranchi des langages communs. Ayant exercé différentes fonctions auprès de ses employeurs – les ministères, la Commission européenne, l’Université, les entreprises privées – ceux-ci ne lui ont confié qu’un seul type de mission : harmoniser les relations humaines, dissoudre les dissonances, révéler les quintessences, des activités périlleuses et ambitieuses. Comme le disait Confucius : « La voie du juste milieu n’est pas suivie, je le sais : les hommes intelligents vont au-delà, les ignorants restent en deçà. Les sages veulent trop faire, et l’homme de peu, pas assez ; c’est ainsi que tout homme boit et mange, et peu savent juger des saveurs. »

Elle a synthétisé sa vision de l’idéal humain à travers des idées relevées dans trois livres publiés aux éditions Lavoisier, et aux éditions Sud Ouest. Le dernier est un plaidoyer intitulé « Portraits d’agriculteurs en Nouvelle Aquitaine », des hommes indépendants, engagés, imaginatifs, passionnés, qui méritent d’être mis en lumière…

Yoda, mon héros, il est.

La liberté : la liberté d’avoir, d’être, et de faire.

Un souvenir, « déjà est »…

Improbablement, le « dog sitting » !

Les promenades campagnardes au soleil levant, une lecture intellectuelle, des conversations téléphoniques organisationnelles, des échanges humains imaginatifs, des créations singulières, des baisers granulaires, un crépuscule au rosé, et une nuit étoilée…de préférence en terre basque…

Tout est question de tempérament : « L’homme de bien est sévère avec lui-même et bienveillant avec autrui. » (Confucius)

Il est inavouable…

Le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest…

Le Pays Basque sans la fiscalité française…

Quelle est la fin ?