Jean Marc Lailheugue Pays Basque Excellence
Distingué au titre de ses qualités personnelles, de son talent de photographe portraitiste, et pour le respect qu'il porte à ses modèles qui pour lui ne sont jamais de simples sujets...

NOTRE HOMMAGE : Nous aimons beaucoup les feelgood magazines comme PSYCHOLOGIES Magazine où à longueur de pages des quinqua parisiens qui occupent toujours de gros postes dans de grosses multinationales nous racontent en posant dans des attitudes de nonchalance composée qu’ils ont tout plaqué du jour au lendemain pour devenir qui cordonnier dans le Larzac, qui pêcheur à Quiberon, qui restaurateur en Corse… Pour avoir rédigé nombre de ces articles pour différents magazines et pour 240 euros la pige, je sais que c’est souvent du pipeau, du gros, une symphonie de pipeaux même…

Mais pas toujours, la preuve : Jean-Marc Lailheugue… Un bon poste dans les cosmétiques, une bonne tête, une bonne énergie et il appuie sur le siège éjectable juste avant de rentrer dans le tunnel du burn-out… Sa compagnie a perdu un excellent cadre, l’art a gagné un excellent photographe, de la famille des portraitistes…

Vous allez me dire, rien de plus facile que de tirer le portrait à quelqu’un… globalement si le modèle est bon, la photo est réussie, si elle est ratée, vous avez perdu un client ou une amie… Bien entendu, ce n’est pas si simple que cela… Nous l’avons tous remarqué, ce n’est pas notre enfant le plus beau, au sens de celui qui a les traits les plus réguliers et les mieux composés, qui explose sur les photos, c’est souvent l’autre, aux traits particuliers, qui n’aime pas son image, dont le charme éclate à l’écran… Pourquoi ?

C’est là qu’apparaît le mystère, tant celui du sujet que de celui qui le cliche… Cela tient de la psychologie ou de la physique quantique, nul ne le sait, mais il y a ceux qui ont le don, comme Jean-Marc, et les autres… de la même façon que le meilleur psychologue n’est pas celui qui a les meilleurs diplômes, ou celui qui a le plus beau cabinet, ou la plus grosse Audi, mais souvent celui qui a le plus vécu, souffert, pleuré, ou étudié à la terrasse d’un café, pendant des années, et cherché à comprendre comment sa vie à lui peut être aussi merdique quand il lui suffit d’écouter les autres, de leur donner deux ou trois conseils, pour sauver la leur et la rendre plus belle…

Nous avons tous un destin sur cette Terre, sauf peut-être ceux qui n’y croient pas et que je renonce à vouloir convaincre… celui de Jean-Marc Lailheugue était d’enfin écouter le fantôme de son grand-père Léopold Mathet, l’un des inventeurs de la photo-couleur, pour devenir un sacré bon portraitiste et s’autoriser à mettre un prisme arc-en-ciel dans sa vie.

Merci Jean-Marc et continuez à tirer un portrait des gens d’ici, tant que les traits de nos ancêtres basques sont encore visibles sur nos visages déjà si contemporains, car au train où vont les choses, nous aurons tous le même visage dans deux ou trois générations, si les gens de Google et tous les transhumanistes décodent et réencodent ce qui fait de nous des êtes humains uniques, et que vous savez si bien capter, avec votre oeil, votre boîtier optique, et surtout votre grand coeur.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays basque Excellence / Crédit Photo : Jean-Marc Lailheugue Himself !

SON AUTOBIOGRAPHIE :

La photographie est dans les gènes familiaux de Jean-Marc : il est l’arrière-arrière-petit-fils de Léopold Mathet qui fut un des inventeurs de la photographie en couleurs.

Sa famille s’est installée au pays basque en 1967.

Tout en pratiquant, pendant de nombreuses années le portrait photographique, Jean-Marc est parti à Paris en 1990  pour occuper des postes de direction commerciale dans une multinationale de la cosmétique.

En 2012, il met un terme à sa vie de cadre dirigeant, décide de vivre de sa passion et commence une nouvelle carrière de photographe.

A 55 ans, Il se sert de son œil d’artiste et de sa connaissance du monde de l’entreprise pour créer des portraits et des reportages dont le seul objectif est de valoriser l’image de son sujet.

Son activité lui permet aujourd’hui de partager son temps entre Paris et la Côte Basque.

Ce qu’il apprécie le plus ?

Vivre de nouvelles expériences, voir de nouvelles personnes et par dessus tout réaliser des immersions dans des univers totalement différents. Son dernier grand écart ?  Passer d’un reportage pour Facebook à un reportage pour des artisans de Labastide Clairence dans la même semaine.

VOUS

Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?

Columbo

Quelles sont les valeurs qui vous sont essentielles ?

La loyauté

Le courage

La rigueur

La créativité

Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?

(En fait Je n’aime pas trop cette question parce que j’ai une peur phénoménale de mourir) mais s’il fallait laisser un souvenir c’est l’amour que je leur porte.

VOTRE TRAVAIL

Quel a été votre premier job dans la vie ?

J’ai vendu en 1985 en tant que stagiaire du ketchup basque et du piment pour la coopérative Agricole d’Espelette. Mon patron de l’époque était André Darraidou.

A quoi ressemble une de vos journées ?

Je n’ai jamais eu une journée identique de puis 2012 et  j’alterne mon temps entre :

Prises de vue/ post-traitement /repérages/réunion d’agence /coups de téléphone/ administratif.

 

J’essaye de flâner seul dans Paris 2 fois par semaine pour me retrouver, réfléchir et  surtout chercher l’inspiration.

Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?

La compréhension des besoins

La rigueur

Le service

VOTRE PAYS BASQUE

Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?

Bayonne en finale du championnat de France de Rugby en 1982

Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?

Bayonne

Les villes de la côte entre Getaria et Lekeitio

Biarritz l’hiver

Les coins à cèpes mais je ne vais pas dire où.

À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?

– Un pays basque plus accessible en train.

– Un pays basque qui soit culturellement plus attractif en dehors des périodes de vacances scolaires.

VOTRE QUESTION

Quelle question aimeriez vous poser si vous étiez sûr(e) d’avoir la réponse ?

Qui dirigera le monde dans vingt ans ? 

Et derrière cette question :

Nos institutions ?  Nos politiques ? Nos modes et rythme de vie ?  Notre niveau d’éducation ?…