David OLAIZOLA

Notre Hommage : À une époque où tous les gamins rêvent de passer dans The Voice, David n’en a pas besoin, car il est déjà une voix qui résonne depuis de longues années au Pays Basque et en France.

Ce que nous admirons chez David Olaizola c’est la parcours du gamin d’Itxassou qui prend conscience de son don, qui remarque que quand il fredonne où qu’il pousse sa voix, cela sonne juste et cela sonne fort. On imagine le sourire et l’admiration des parents, les blagues des copains, et comment une voix peut tracer une voie.

À travers l’histoire de David, c’est cet éveil à l’art, à la différence, à la sensibilité qui nous émeut, car elle touche un jour tous les artistes en herbe, tous ces mômes plus sensibles que les autres qui se sentent dépositaires, sans savoir ni comment ni pourquoi, de quelque chose de plus ou de moins que les autres, qui les rend différents et les oblige à prendre leur destin en main.

Aujourd’hui David chante “Ne touchez pas à nos traditions”, “le dimanche à 15 heures” ou “La légende de papa” avec ses compagnons. Dans ce genre de chansons populaires qui n’est pas un genre mineur, on sent tout l’attachement qu’il porte à ses origines, toute la sagesse ancestrale que transmettent ses mélodies contemporaines, et toute la mélancolie de voir disparaître un monde où l’on a été heureux enfant et qui est remplacé par un autre où les enfants justement au lieu d’aller pêcher ou de faire des cabanes ensemble, s’abrutissent individuellement devant les écrans de leur smartphone…

Alors cher David, continuez à chanter, car il y a au fond de chacune de vos chansons, cette petite musique subliminale qui ne doit jamais s’éteindre, car elle nous rappelle ce que nous sommes, et sans être un apôtre du “c’était mieux avant”, il est bon de rappeler qu’un chêne comme un peuple dont on coupe les racines, n’est plus un arbre, mais une nature morte.

Ainsi, ce que nous transmet votre voix, c’est ce bucolisme tendre, cette humanité protectrice, ce havre intime dans lequel nous pouvons nous réfugier le temps d’une chanson et qui nous rappelle que si ce n’était pas forcément mieux avant, c’était quand même super bien…

Merci d’exister David, ce que votre voix et votre sourire transmettent nous aide à vivre.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

né en 1973 à Itxassou, en plein coeur du Pays Basque, où il manifeste très tôt des dons pour la musique. Il étudie d’abord la trompette, mais se sent très vite attiré par le chant. En 1996, il intègre l’orchestre Alegerak et se produit dans les soirées basques de Pierre Oteiza. Cette activité l’emmène à se produire dans des foires et salons internationaux. David Olaizola chante alors à Bruxelles, Metz, Colmar et enfin Paris où il passe en vedette au Salon de l’Agriculture. Sa carrière est lancée et beaucoup s’accordent à reconnaître en lui le digne successeur des grands chanteurs basques qui l’ont précédé.

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