Distingué au titre de ses qualités sportives, de ses titres de champion du monde de pala larga, de sa carrière de joueur pro en Espagne, pour son travail bénévole auprès des enfants et pour organiser la Pala d'or en 2020.

NOTRE PORTRAIT :

Dan NÉCOL, Champion du monde de pelote et de volonté…

On n’a pas souvent l’occasion de rencontrer un champion du monde… Car, quelle que soit la discipline dans laquelle il a obtenu son titre, un champion du monde en reste le meilleur pratiquant dans sa discipline.

Issu d’une famille de sportifs qui ont consacré toute leur vie au bénévolat…

Dan Nécol a grandi avec un père et une mère exemplaires qui ont voué leur vie aux autres comme des centaines de milliers d’amateurs en France à qui l’on ne rend pas suffisamment hommage. Voilà qui est fait…

Né à Bayonne en 1989, Dan a été très jeune doué pour le sport, grâce à un physique à la fois puissant et rapide. Doué en foot, il s’initie à la pelote dès 8 ans, à Saint Geours de Maremne, ce qui lui permet de trouver un parfait équilibre musculaire.

À 16 ans il entre au Creps à Toulouse avec déjà l’objectif de devenir un excellent joueur de pelote, mais pas encore l’ambition de devenir un champion. Sur le plan scolaire, il s’oriente vers la vente, un métier qui canalise son énergie et met à profit sa volonté et ses qualités relationnelles.

Pendant se trois années de Creps, il participe à deux championnats du monde des moins de 22 ans, et décroche une médaille de bronze en 2007 et une d’argent en 2008.

Après ses études, il retrouve ses parents dans le sud des Landes pour intégrer l’entreprise de la famille, en devenant chauffeur. Car Dan adore conduire, ce qui lui sert beaucoup quand il doit conduire des heures pour se rendre dans les compétitions. Le lot de beaucoup de sportifs de haut niveau qui ont choisi par passion des disciplines où l’argent ne coule pas autant que la transpiration sur les fronts.

En 2012, il décide de s’entraîner de façon totale pour être sélectionné pour les championnats du monde de 2014 au Mexique. Hélas, malgré un niveau exceptionnel, il n’est pas retenu par le sélectionneur de la fédération.

C’est une déception, mais après avoir dit à son père qu’il abandonnait, Dan ne se laisse pas envahir par l’amertume et le sentiment d’injustice…

Dan décide donc de passer à la vitesse supérieure. Pour mettre toutes ses chances de son côté, il prend les services d’un préparateur physique, Christophe Damien, qui à l’époque n’avait jamais accompagné de pilotaris et que tout le monde s’arrache depuis dans le milieu… Il s’entoure également d’une diététicienne Amélie Pozzobon et d’un Kiné sportif François Lasne.

Son jeu devient plus puissant, plus précis… Dan apprend à se focaliser sur ses objectifs tant sur le plan physique que mental… En 2014 il obtient deux titres de champion des Landes puis de Champion de France.

Dès 2015 il décide de transmettre sa passion aux enfants, des jeunes de 7 à 15 ans qu’il entraîne bénévolement.

La même année, il est remarqué par une équipe professionnelle espagnole, INNPALA, et signe un contrat en octobre qui est renouvelé chaque année depuis. Après la pala corta il se spécialise dans la pala larga, la discipline la plus dure de la pelote basque, car la pala pèse plus de 900 grammes et que la pelote atteint plus de 150 kilomètres heures… Ce qui demande une « vista » et des réflexes de super-héros…

La vie de Dan change : il parcourt une bonne partie de la France et de l’Espagne pour pratiquer avec son équipe, et les allers-retours à Bilbao se multiplient. Il doit désormais gérer deux vies, sa vie professionnelle et sa vie de joueur. C’est épuisant, bien entendu, mais la passion qui l’anime semble inépuisable.

La vie le récompense : en 2016 il est le premier français à remporter le championnat de la liga BBK et en 2017 il devient champion du monde en détrônant l’équipe argentine et son champion historique Pablo Fusto, « l’intouchable ». David a battu Goliath !

L’exploit est réitéré en 2018, après avoir à nouveau battu l’équipe d’Argentine en demi-finale il bat l’équipe d’Espagne avec son coéquipier, décroche la médaille d’or et est élu meilleur joueur de la compétition.

En 2019 il devient champion du monde en équipe de France à Barcelone et champion de la liga Kutxabank, une des plus fameuses compétitions professionnelles d’Espagne.

Cependant Dan sait ce qu’il doit à ses coéquipiers, Sylvain Brefel et Inaki Urrutia… Comme à ses amis qui lui donnent des coups de main et l’accompagnent parfois en bus lors des compétitions…

Il m’en parle beaucoup lors de notre interview et cela le rend très touchant, très attachant, loin d’un rouleur de mécanique, mais proche de ce que sont souvent les grands champions… Des héros sur le terrain, parfois grandiloquents pour électriser les foules, mais des amis modestes et sincères dans la vraie vie.

Aujourd’hui Dan se démène pour organiser la Pala d’Or, une compétition en quatre matchs qui réunira les huit meilleurs joueurs du monde, avec des matchs à Biarritz, Toulouse, Dax et Seignosse…

Une compétition dont l’organisation demande beaucoup d’énergie et de passion. Aussi, nous espérons que mieux faire connaître Dan, l’aidera à boucler son budget… Nous comptons sur la communauté de Pays Basque Excellence, il est en effet rare de pouvoir aider un champion.

 

 

 

 

 

VOUS

Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?

Enfant, ce n’est pas un mais des héros qui me fascinaient : les membres de l’équipe du BO de l’épopée 92 – Blanco, Daguerre, Corrihons et son drop à la dernière minute du quart de finale contre Bayonne à Tarbes, Feuillade, Hontas, Arrieta, Lecouona, Gouloumet, Condom, Ondarts Mondela… que j’ai eu la chance de côtoyer grâce à mes parents.

Quelles sont les valeurs qui vous sont essentielles ?

Le respect, la bienveillance, et l’amour envers les autres.

Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?

Mon envie d’aimer la vie, la famille, les ami(e)s.

VOTRE TRAVAIL

Quel a été votre premier job dans la vie ?

Commerçant au quartier Saint-Charles à Biarritz dans la boutique de mes parents, Photo Bernard.

A quoi ressemble une de vos journées ?

Ce ne sont jamais les mêmes, mais en règle générale, la journée j’ai la tête dans le guidon, et la nuit je pense et j’analyse.

Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?

La curiosité, la recherche permanente de nouvelles idées, l’investissement.

VOTRE PAYS BASQUE

Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?

Il n’y en a pas un mais des milliers et ils sont souvent déclenchés grâce à des moments de partage avec les autres.

Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?

Bilbao, San Sebastian, Pampelune, Saint-Jean-de-Luz, Biarritz, Bayonne, Anglet … nous découvrons toujours de belles choses si nous les cherchons.

À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?

A celui d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Chaque génération doit façonner son Pays basque, cela nous permet de conserver nos traditions et de les faire évoluer avec son temps.

VOTRE GRANDE QUESTION

Faut-il assaisonner la côte de bœuf, avant, pendant ou après cuisson ?

J’ai quand même ma petite idée ; )