NOTRE PORTRAIT :
Christophe Hondelatte est né le 17 décembre 1962 à Bayonne, c’est déjà un bon départ dans la vie.
Malgré sa réputation d’homme de caractère capable de décisions inattendues proches de la bravade, c’est avant tout un homme libre et pudique qui cherche davantage la lumière des autres que la sienne, comme les vrais gens d’ici. Son parcours professionnel le prouve par une trajectoire exemplaire.
Après des étude de Sciences Politiques à Bordeaux dont il est diplômé en 1984, il est attiré par le monde de la radio libre qui est en plein essor.
Entre 1985 et 1988, il revient ici et travaille successivement à Radio France Pays basque, Radio France Berry Sud et Fréquence Nord, avant de rejoindre France Info en 1989, la radio est née en 1987, il en est une de ses premières grandes voix.
Voix très remarquée puisqu’il intègre France Inter en 1990. Mais Christophe a envie de découvrir le monde, de faire ses armes, de gagner en légitimité. Il devient grand reporter en 1994 au sein de la station du groupe Radio France. Il y prendra le goût des vestes en cuir de style saharienne.
Ses qualités de synthèse et son charisme sont appréciés. Il présentera le journal de dix-neuf heures, Inter Soir, entre 1996 et 1999.
Puis en 2000 ce sera l’arrivée à RTL et le lancement de Faites entrer l’accusé sur France 2 qui lui permettra d’exploiter ses talents de conteurs.
Après, nous vous laissons lire son parcours sur wikipedia qui va le mener aujourd’hui à Europe 1 et à France 3…
Car aussi riche que soit sa trajectoire professionnelle, elle n’embrasse pas totalement la complexité de Christophe Hondelatte.
C’est peut-être du côté de la musique qu’on peut trouver davantage d’explications sur sa nature profonde. Violoncelliste, Christophe Hondelatte se lance dans la musique en 2010, avec son spectacle intitulé Dans ma maison tu viendras. Auparavant, en 2009, il a produit le chanteur Loko, candidat de Nouvelle Star. En 2011, il donne une série de concerts à l’Amadeus Song de Bordeaux puis à Bayonne, au cours desquels il interprète ses propres chansons, accompagné de trois amis musiciens. Son premier album (Ou Pas) est sorti en septembre 2011.
Passionné de musique, défenseur de tous les musiciens, il est capable de porter de la voix pour les défendre, on se souvient de son coup de gueule contre Dave.
Son premier album n’ayant pas été un grand succès ni critique ni commercial, et à regret car il a des qualités mais nous sommes en France et donc catalogués, il connaît les blessures de l’artiste qui se sent incompris, et cette épreuve de l’humilité l’honore. Car l’humilité n’est pas la modestie, l’humilité c’est connaître sa juste place.
Mais pour nous, le véritable Christophe Hondelatte n’est pas là.
Christophe Hondelatte c’est une sentinelle : la sentinelle d’un monde au bord du basculement. A une époque où les hommes jouent les éternels adolescents, où l’on baisse la tête, une époque de « Couilles molles » comme il dit, il reste fidèle aux vertus classiques, à la vision stoïcienne de l’homme se tenant droit dans le chaos, à la valeur de parole donnée, à la force de l’âme et du caractère.
C’est une véritable citadelle humaine, aussi forte que frêle, observant l’évolution des moeurs, analysant les grands procès, décodant les tendances d’une société qui se perd trop souvent. Il juge, mais sans être procureur, sans condamner, il juge comme on estime un individu ou comme on explore les âmes, pour y trouver la lumière dans l’obscurité, comme les éclats d’innocence dans l’oeil du coupable. Cette lueur si humaine qui s’éteint au trépas et qui peut être un jour, le guérira de ses propres noirceurs et avec lui des nôtres.
Franck Sallaberry
VOUS
Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?
Aragorn, l’héritier d’Elendil.
Liberté, charité, curiosité, honnêteté.
Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?
Celui d’un compte en banque bien rempli et aussi de quelqu’un qui avait toujours pour habitude, après chaque douche, d’essuyer avec un morceau d’essuie-tout chacun des espaces séparant ses doigts de pieds. C’est une habitude que j’aimerais transmettre à mes enfants (si jamais un jour j’en ai) et plus largement à l’humanité.
VOTRE TRAVAIL
Quel a été votre premier job dans la vie ?
Surveillant de baignade. Comme son nom l’indique je surveillais le bon déroulé des opérations de natation, je passais l’épuisette régulièrement (plusieurs fois par jour), combien de fois n’ai-je pas entendu à ce moment « Alors la pêche est bonne? » sans jamais trop savoir quoi répondre, sauf à poliment adresser un sourire, tout en faisant mine de trouver la blague très drôle et foncièrement originale. Je pense sincèrement que même si la blague était assez mauvaise l’intention de ceux qui me l’adressaient était bonne et visait à me témoigner une marque d’intérêt et de considération ainsi qu’une forme de reconnaissance pour leur permettre de se baigner dans une piscine propre.
A quoi ressemble une de vos journées ?
Je me lève, je m’habille très vite, j’essaie de lister les tâches que je dois accomplir dans la journée, je suis un adepte de la to do list, je n’ai pas une très bonne mémoire, puis survient un évènement qui n’était pas prévu et que je dois traiter en urgence. La journée passe et je me rends compte alors que je n’ai pas fait ce que j’avais prévu de faire.
Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?
L’humour, la douceur, l’esprit d’équipe, l’implication, l’esprit de curiosité c’est-à-dire le fait de chercher, d’apprendre et d’aller au fond des choses.
VOTRE PAYS BASQUE
Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?
Tous les mercredis midi, j’avais pour habitude de manger chez ma grand-mère avec un cousin, elle faisait souvent du axoa, j’ai encore le souvenir du goût de ce axoa, que je regarde avec mes yeux (ou ici mes papilles) d’enfant et, qui, je pense, sans exagération, était probablement le meilleur axoa du Pays basque. C’est un petit peu ma madeleine (version basque) de Proust (que je n’ai jamais lu) et y penser me renvoie des années en arrière vers un temps d’insouciance, où le monde semblait plein de promesses.
Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?
J’aime beaucoup la baie de Socoa, je pense que c’est la plus belle baie du monde, j’ai essayé d’en trouver d’autres aussi réussies sur Google Maps et aucune ne rivalise. C’est une baie colorée, qui a exactement la bonne taille, pas trop grande pour qu’on puisse la traverser à la nage mais pas trop petite non plus, avec juste ce qu’il faut de relief.
À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?
Mon Pays Basque idéal ressemblerait à la Comté, c’est-à-dire un Pays basque peuplé de paisibles hobbits soucieux les uns des autres et aimant partager des moments conviviaux ensemble tout en se soutenant mutuellement dans les moments moins conviviaux, le tout agrémenté d’un peu de notre technologie moderne pour vivre dans un certain confort.
VOTRE QUESTION
Quelle question aimeriez vous poser si vous étiez sûr(e) d’avoir la réponse ?
Pourquoi y’a-t-il quelque chose plutôt que rien?