Bixente ETCHEÇAHARRETA

Notre Hommage : Non le talent n’attend pas le nombre des années. Et pour quelqu’un qui porte le nom de “Vieille Maison”, un nom complexe qui a dû piquer la curiosité de ses camarades sur les bancs de Sciences Po Paris, Bixente est un des plus jeunes et plus brillants espoirs que porte notre Pays.

Un talent vrai, un talent frais, un talent dont l’expression à la fois idéaliste et généreuse lui a donné la force de créer une association pour donner aux lycéens du Pays Basque, dont il fut, les clés pour les aider à aller aussi loin que leur cerveau et leur cœur puissent les porter dans leurs études.

Bixente c’est en effet rendu compte que malgré le fait que les résultats au bac étaient parmi les meilleurs de France chez nous, les lycéens basques s’interdisaient trop souvent, par manque de confiance en eux, d’émulation, ou de moyens financiers, de tenter les concours des Grandes écoles, celles qui forment les “élites” de la nation, et dans les rangs desquelles notre Pays Basque est sous représenté… et donc moins bien défendu sur la scène nationale…

Cependant, au-delà de toute perspective politique, c’est avant tout pour fournir des têtes bien faites au Pays Basque que Bixente a créé “Du Pays Basque Aux Grandes Écoles”… Afin que les organisations d’ici ne soient pas obligées d’aller chercher ailleurs des profils qu’elles pourraient trouver sur leur propre sol…

Le paradoxe actuel étant en effet que les entreprises et les administrations font venir au Pays Basque des diplômés Bac + 5 originaires de toutes les autres régions pour prendre les postes clés, et donc les meilleurs salaires et le pouvoir, quand nos Bac + 2/3 natifs sont eux obligés de quitter leur Pays Basque pour trouver du travail…

Bref, valoriser les talents locaux issus des lycées de l’intérieur, Soule et Basse-Navarre, comme ceux de la côte basque, puis les aider à pousser leurs études au maximum, est la vocation qu’a embrassée Bixente et l’équipe de jeunes hauts diplômés qui l’entoure et qui sont tous aussi intelligents, modestes et bienveillants que lui.

Avec l’aide d’entreprises et de généreux donateurs, ils ont même créé un système de bourse pour aider financièrement les étudiants les plus brillants et les plus modestes… Un prêt d’honneur… Une idée sans faute qui mérite un 20/20. Ils organisent également des visites d’entreprises, des rencontres avec des personnalités locales, et créent ainsi des connexions avec les membres de leur communauté qui ne cesse de s’étendre comme les neurones d’un cerveau d’étudiant.

“En avoir ou pas” était le titre d’un des chefs-d’œuvre d’Hemingway.

“Nous l’avons fait, pourquoi pas vous ?” est le slogan de l’association.

Bixente et ses complices en ont eu et l’ont fait. Ils ont planté avec modestie, bonté et intelligence le plus bel arbre qui puisse jouxter notre chêne national : l’arbre de la connaissance…

Cher Bixente, vous avez su repeindre votre Vieille Maison pour en faire une très belle et très sage demeure que vous ouvrez à tous nos enfants. Existe-t-il quelque chose qui puisse honorer davantage le vénérable nom de vos parents et donner davantage d’espoirs à tous ceux de notre territoire qui en regardant leur enfant pourront dire désormais…

“Ils l’ont fait, pourquoi pas lui ?”.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

SON AUTO-BIOGRAPHIE : Bachelier du lycée de Navarre, ancien élève des classes préparatoires du lycée Montaigne de Bordeaux, diplômé de Sciences Po Paris. Fondateur et président de l’initiative Du Pays Basque aux Grandes Ecoles. Activité professionnelle dans la régulation financière à Paris.

Les 3 mousquetaires, pour le panache et le coeur.

L’engagement, le service des autres, le travail.

Après plusieurs stages comme collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale et au Sénat auprès d’élus du Pays Basque, j’ai débuté ma carrière professionnelle dans la régulation financière à Paris.

C’est un ensemble de souvenirs qui dessinent une enfance heureuse sur les hauteurs de l’Artzamendi, au milieu d’une nature somptueuse, de solidarités fortes et d’une culture bien vivante.

Les cafés des halles de Bayonne pour les rendez-vous. Les hauteurs d’Itxassou pour prendre du recul. Saint-Jean-Pied-de-Port pour renouer avec les racines de mes années lycéennes.

Le piège qui est tendu au Pays Basque est celui de devenir une zone récréative, une économie résidentielle et touristique qui crée peu d’emplois qualifiés, entretient la flambée immobilière et folklorise notre identité. Je crois en un Pays Basque bien ancré dans son temps, avec une économie qui tend vers le haut de gamme, et exporte ses savoirs-faire dans le monde entier.

Joker !