Distingué au titre de ses qualités humaines, de son don pour créer des événements inoubliables avec Atlantica Communication et pour diriger désormais les éditions Atlantica.

© Photo : merci à Jean-Marc LAILHEUGUE.

NOTRE PORTRAIT :

Bertrand Hiribarren est un éditeur d’idées et d’événements qui conjugue l’amour des Livres, l’amour des bons moments avec l’amour qu’il a pour les gens.

Ses réalisations et son parcours nous inspirent, car ils montrent que pour réussir sa vie, aller là où votre coeur vous porte vaut bien tous les plans de carrière.

Comme vous pourrez le lire dans son autobiographie un peu plus bas, Bertrand semble s’être laissé porté au début de vie, l’art du lâcher-prise ou de la roue libre : pas vraiment les études qu’il voulait faire : comptabilité ; pas vraiment le premier job qu’il voulait faire : vendre de la quincaillerie au niveau mondial ; pas vraiment tout, en fait… Sauf l’envie encore diffuse de mélanger le commerce et une forme hédoniste de l’art qui lui restait à découvrir ou à inventer pour être heureux.

Et puis le destin le rattrape, en Espagne, où loin d’y bâtir des châteaux, l’amour qu’il porte aux autres devient un métier : l’événementiel, l’art de donner du sens à la rencontre.

Bertrand m’a parlé de l’organisation de grands cortèges religieux qu’il faisait pour une agence en début de carrière, des veillées nocturnes au feu de bois, de l’odeur forte des chevaux mêlée aux parfums des prieuses, de l’éclat des croix et des chapelets au levant, des caravanes qui se transforment en bistro voire en cabaret au crépuscule, de l’arrivée sur les lieux de pèlerinage mi-sacré, mi-païen, mais toujours incroyablement festif… Un monde à la Hemingway… Comment résister à cet appel, comment guérir de cette douce morsure, de ce poison sucré inoculé par la vie ?

Bertrand est à la fois un homme pudique et généreux. Je l’ai parfois observé par hasard, avant de le connaître, servir des verres au comptoir quand il organisait des événements musicaux à la salle Quintaou ou en pleines fêtes de Bayonne à la Cour du Roi, Rue d’Espagne, une sublime idée dans l’esprit fédérateur de Paris en Mode Basque qu’il a organisé pendant trois ans, et notamment à la mairie du XIIIe dont le maire, Jérôme Coumet, est originaire d’Hasparren. Je l’ai bien observé donc, avant de savoir qui il était, et j’ai pu vérifier qu’il ne feignait pas sa gentillesse pour des raisons commerciales : quand il sourit à ses clients, c’est à dire à tous, il ne ment pas, Bertrand aime vraiment les gens.

À travers leurs événements, Bertrand et la société Atlantica qu’il dirige, marient les grands chefs locaux, les créateurs, les artisans et bien sûr les auteurs, écrivains, artistes et poètes…

Ce goût pour la convergence entre la culture, le livre et l’événement, Bertrand la doit selon lui à Jean Legall, rencontré par un hasard qui fait bien les choses, et à qui nous rendons hommage par ailleurs. Cependant, nous avons bien conscience que Bertrand portait déjà en lui ce goût pour l’alchimie festive et culturelle.

En effet, tandis que nous trouvons la plupart des happenings et des événements organisés ici trop souvent futiles, prétentieux et nombrilistes, pas tous heureusement, nous ne nous sommes jamais ennuyés lors d’un événement organisé par Atlantica Communication, justement car il n’y a en général aucun snobisme, aucun entre-soi, aucune prétention à un élitisme ridicule : juste des gens intelligents qui ont envie de s’amuser, des talents artistiques, des artisans gourmets et gourmands et du partage convivial et vivant.

Bertrand Hiribarren est un metteur en scène et en édition sur qui nous comptons, à la fois pour publier de beaux livres, visitez le site Atlantica et pour continuer à créer des événements intelligents mêlant culture, art, fête, soft-politique et entrepreneurs locaux, des événements porteurs de sens.

Dans un Pays Basque qui change très vite, trop parfois à notre goût, les hommes comme lui et les agences comme Atlantica Éditions ou Communication peuvent devenir des phares inspirants qui nous donnent le cap d’Hendaye à Bayonne et même jusqu’à notre diaspora parisienne, afin que nous ne perdions ni notre identité, ni notre fierté, ni notre envie de nous adapter ensemble au monde qui vient.

 

 

SON AUTOBIOGRAPHIE :

J’aime les contresens, les contredits, les routes sinueuses, les vies à rebondissement. C’est peut-être pour cela que mon parcours est atypique.

Né le cœur biarrot, à Bayonne, le 14 novembre 1980, une douce enfance à Arcangues, et aujourd’hui résident à Anglet. Sans le savoir, je façonnais déjà enfant mon goût pour le Pays basque.

Côté étude, même chemin : un début biarrot au collège Fal, puis l’étape lycée à Largenté à Bayonne dont mon oncle était le directeur.

Une manière simple pour mes parents de me dire : « Mets-toi au travail ». De très belles années soit dit en passant et une merveilleuse façon d’être éduquer et d’apprendre.

Après mon BAC, comptabilité (pourquoi ? je me demande encore… même si le point positif est que cela est utile au quotidien aujourd’hui), je me dirige vers la vente, jamais loin, à Ustaritz, où il devient clair pour moi que le relationnel et le réseau sont primordiaux dans la vie.

Puis, l’amour prend le dessus, le premier : l’Espagne ! Donc, direction la belle Séville, une année à approfondir la culture andalouse et apprendre l’espagnol « de la p..a calle ».

Le souffle retombe, retour sur terre, à Nantes pour une école supérieure d’achat, où se développe ma fibre commerciale, même si l’expérience en stage dans un préfabriqué en tant qu’acheteur a eu raison de moi. Acheter des vis et des boulons, au plus bas prix, dans tous les pays européens, n’a pas déclenché de passions en moi.

Les sirènes espagnoles sonnent à nouveau. Me voilà dans l’événementiel pour une expérience qui ne devait durer que quelques mois et qui a finalement duré plus de 10 ans. Pour l’agence No Hay billetes, je sillonne l’Espagne de long en large, et j’affine ma culture ibérique : l’histoire, l’architecture, les toros, la danse, la musique, les pèlerinages, la movidad, les traditions, les rencontres.

Une rencontre, la rencontre professionnelle justement, celle de Jean le Gall, à l’angle d’une rue à Séville. Elle donnera un nouveau tournant à ma vie puisque Jean me demande de rejoindre l’aventure Atlantica, dont il était le nouveau directeur à l’époque. Son ambition est de créer l’agence de communication de la plus grande base de données culturelle de la région Aquitaine, avec comme pari de faire entendre que la culture est un formidable moyen de communiquer. C’est ainsi que nous réalisons ensemble, et avec toute l’équipe, de très beaux événements, de magnifiques livres, avec encore et toujours la volonté de promouvoir notre si belle région.

Après le départ de Jean Le Gall de l’entreprise, j’ai eu l’opportunité en octobre 2019 de racheter et de diriger cette belle maison Atlantica, aux côté de Yaelle Chauffaille, associée et directrice artistique / graphiste et d’Olivier Legrain, un amoureux du Pays basque et de l’édition, qui nous amène toute son expérience grâce à une carrière extraordinaire.

VOUS

Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?

Enfant, ce n’est pas un mais des héros qui me fascinaient : les membres de l’équipe du BO de l’épopée 92 – Blanco, Daguerre, Corrihons et son drop à la dernière minute du quart de finale contre Bayonne à Tarbes, Feuillade, Hontas, Arrieta, Lecouona, Gouloumet, Condom, Ondarts Mondela… que j’ai eu la chance de côtoyer grâce à mes parents.

Quelles sont les valeurs qui vous sont essentielles ?

Le respect, la bienveillance, et l’amour envers les autres.

Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?

Mon envie d’aimer la vie, la famille, les ami(e)s.

VOTRE TRAVAIL

Quel a été votre premier job dans la vie ?

Commerçant au quartier Saint-Charles à Biarritz dans la boutique de mes parents, Photo Bernard.

A quoi ressemble une de vos journées ?

Ce ne sont jamais les mêmes, mais en règle générale, la journée j’ai la tête dans le guidon, et la nuit je pense et j’analyse.

Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?

La curiosité, la recherche permanente de nouvelles idées, l’investissement.

VOTRE PAYS BASQUE

Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?

Il n’y en a pas un mais des milliers et ils sont souvent déclenchés grâce à des moments de partage avec les autres.

Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?

Bilbao, San Sebastian, Pampelune, Saint-Jean-de-Luz, Biarritz, Bayonne, Anglet … nous découvrons toujours de belles choses si nous les cherchons.

À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?

A celui d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Chaque génération doit façonner son Pays basque, cela nous permet de conserver nos traditions et de les faire évoluer avec son temps.

VOTRE GRANDE QUESTION

Faut-il assaisonner la côte de bœuf, avant, pendant ou après cuisson ?

J’ai quand même ma petite idée ; )