Distingué au titre de ses qualités personnelles, de ses talents d'animateur, de réalisateur et d'auteur d'ouvrages sur le surf, la musique, le Pays Basque et à peu près tout ce pourquoi la vie mérite d'être vécue aujourd'hui.

Notre hommage : Nous aimons Alain Gardinier sans être de ses amis. Il ne nous connaît pas, nous si.

Nous l’aimons depuis qu’il co-anima Nulle Part Ailleurs, le Top 50, Nouba et Culture Rock. Nous le croisons depuis des années dans ses curieuses voitures, ou dans ces endroits people que nous évitons, mais où nous sommes traînés par des amis de passage, ou encore au hasard d’une balade sur la plage de Bidart, fixant l’horizon avec le sourire solaire d’un enfant.

D’Alain Gardinier nous adorons le côté Pierre Richard, Géo Trouvetou, Emmett Brown de Retour vers le Futur… Cette allure d’éternel ami, digne d’un personnage des romans de l’immense Jean-Paul Dubois qui aime comme lui le Pays Basque, les tablées gourmandes et les voitures atypiques…

Alain Gardinier est un enfant de la Pop Culture, de la contre-culture plutôt… Il aime le surf spirituel, les bolides rugissants, les nouveaux objets vintage, les anciens aussi, les sportifs et les artistes borderline, les morceaux de musiques inédits de groupes confidentiels que lui seul connait, et les trucs un peu bizarres en général, les trucs qui passent sous le radar des autres… Il est capable d’écrire sur presque tout, avec le don de vous intéresser aux sujets les plus invraisemblables, car il met de l’humour, de l’humanité et une pointe de surréalisme dans la plupart de ses écrits.

Il est par exemple l’auteur d’un Dictionnaire du Pays Basque, paru en 2008 chez Pimientos, une sorte de cabinet des curiosités locales, d’Office du Tourisme basque, mais pas c…. Disons pas ennuyeux.

Oui, nous admirons le parcours et la personnalité d’Alain Gardinier, et encore plus depuis que Frédéric Beigbeder explique dans tous les médias qu’il s’est mis au vert au Pays Basque, à Guéthary… C’est un peu comme faire une retraite spirituelle à Saint-Tropez, jouer à Henry D.Thoreau à Monaco ou à Robinson Crusoé à Ibiza. La jolie blague d’un écrivain doué, à ranger entre le Douglas Coupland de Génération X et le Romain Gary de Les Promesses de l’aube.

On t’aime Frédéric, ta vie est un roman, c’est normal !

Depuis que le plus basque des Béarnais a donc installé son ermitage à Guét-Happy la principauté de la pseudo-branchitude locale, nous avons vraiment réalisé ce que nous adorions chez Alain Gardinier : il a toujours su rester authentique dans un monde qui ne l’est pas…

Il a toujours su surfer sur les tendances, les modes, les courants les plus superficiels sans jamais tomber dedans, ni même se mouiller…

Un talent que l’on doit à une intelligence, un humour et une humilité rares dans un monde où les gens cultivent la mythomanie avec l’art d’équilibristes, pour ne pas tomber dans une réalité souvent cruelle à leur endroit, finissant par croire à leurs rêves éveillés…

Peut-on leur reprocher de vouloir être heureux, célèbres, doués et de finir par le croire ? Non. Il faut juste savoir ne pas être emporté dans la chute de ces somnambules quand la vie finit par les réveiller… Alain Gardinier a su le faire, après être né à Bayonne, avoir grandi à Biarritz et être venu s’installer entre Bidart et Guéthary, juste pour pouvoir surfer Parlementia, son spot préféré, comme d’autres font des séances de yoga.

Ainsi, aujourd’hui Alain Gardinier est devenu un seigneur paisible de la côte basque, le fou est devenu un roi. Il a connu le succès suffisamment tôt, fréquenté suffisamment de Nuls géniaux et de Stars sans lumière, pour faire la différence d’instinct, et regarder le futur en sachant que les vagues nous survivront, alors autant être bons avec ceux qui partagent les joies tendres de notre présent, et leur sourire dans la douceur mordorée des soleils couchants.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

SON AUTOBIOGRAPHIE :

Alain Gardinier aurait adoré avoir un jour un vrai métier. Pourtant, né au dessus du magasin que sa famille maternelle ouvrit au cœur de Bayonne en… 1856, il aura durant toute sa vie navigué entre occupations et passions sans jamais pouvoir afficher une véritable activité raisonnable. Après avoir  débuté sa vie professionnelle en tant qu’assistant-réalisateur de long-métrages (Christian De Chalonge, Robert Fuest, Joyce Bunuel..,) puis être devenu journaliste-photographe dans l’univers animalier (Terre Sauvage, Mondo Sommerso…), musical (Rock et Folk, Rock et Bd, Glamour,l’écho des Savanes…) et  socio-culturel (VSD, le Matin de Paris, le Nouvel Observateur, 20 ans…), il sera photographe pour pochettes de disques et rédacteur de biographies à destination des médias pour de nombreux artistes. Il deviendra également journaliste spécialisé dans les sports de glisse (plus de 150 articles, une quinzaine de documentaires et dix livres sur le sujet).

Journaliste pour la presse écrite lui semblera être une activité convenable avant de retrouver l’image qui bouge en tant que journaliste-réalisateur pour la société Flagrant délit (trois années de films sur le monde de la voile),  l’émission ‘Thalassa’ et  Sygma TV ou il va réaliser de nombreux documentaires sous la direction d’Hervé Chabalier).

Il entrera ensuite presque par hasard à Canal Plus en 1987 en tant que chroniqueur musical dans l’émission ‘Nulle Part Ailleurs’ avec Philippe Gildas et Les Nuls, puis dans ‘Top 50’ avec Marc Toesca. Il deviendra le joker à l’antenne de Marteau-Esca qui aimait beaucoup prendre de longues vacances puis animera ensuite l’émission ‘Top Bab’ sur la chaîne Canal Jimmy tout en réalisant autour du monde des sujets axés autour de la musique pour l’émission ‘Megamix’ de Martin Meissonnier (France 3).Il s’occupera également pendant plusieurs années de la programmation du festival de rock français ‘Halou’ à Tokyo et aura la chance d’accompagner de nombreux artistes français lors de tournées à l’étranger comme avec Francis Cabrel dans toute l’Amérique latine.  Il prendra ensuite la rédaction en chef  et la présentation sur la chaine M6 des émissions ‘Nouba ‘ et  ‘Culture Rock’  qui obtiendra le 7 d’or de la meilleure émission musicale en 1993 (le premier 7 d’or de la chaîne). Après une saison  en tant que producteur exécutif dans l’émission ‘Taratata’,(Air Productions), il créera avec Lorenza Radici, en 1996, la première émission consacrée à une autre de ses passions, les sports de Glisse. ‘Free Ride’, devenue ‘Yoz’ l’année suivante, diffusée dans trente quatre pays et  et que la chaîne conserva plus de dix ans à l’antenne

Bref, en manque d’océan et toujours à la recherche d’une véritable occupation, il s’installe en janvier 1999 de nouveau définitivement au Pays basque où il fonde Zuma Productions, une société de production audiovisuelle profondément ancrée localement et qui, treize ans durant travaillera essentiellement pour des sociétés et des institutions locales. Depuis sa vente en 2012 à des jeunes producteurs d’Hendaye, il tente, outre ses prestations en tant qu’animateur de séminaires, soirées et autres événements locaux, de se consacrer pleinement à l’écriture en travaillant sur des ‘commandes’  de toutes sortes (entreprises, pub, rédaction pour la FNAC) et en tentant de rajouter une digne descendance à ses précédents ouvrages (dont ‘Les Tontons Surfeurs’ et le Dictionnaire du Pays Basque’). Bref, il serait quand même temps qu’il se trouve un vrai boulot !

 

 

 

 

© Franck Sallaberry

VOUS

Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?

Ian Anderson (chanteur du groupe Jethro Tull)

Quelles sont les valeurs qui vous sont essentielles ?

Intégrité, ouverture, civisme, respect.

Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?

Que je les ai bien fait rigoler.

VOTRE TRAVAIL

Quel a été votre premier job dans la vie ?

Stagiaire dans le cinéma.

A quoi ressemble une de vos journées ?

Se lever, regarder la mer, se mettre devant l’ordinateur, choisir une musique d’accompagnement puis se mettre à écrire.

Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?

Intégrité, curiosité, créativité, adaptibilité.

VOTRE PAYS BASQUE

Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?

La dernière belle vague que j’ai surfée sur mon spot de Parlementia.

Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?

Plus j’avance en âge plus j’aime rester dans ma ‘zone de confort’ de Bidart-Guéthary.

À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?

Le même avec un hiver beaucoup plus court.

VOTRE QUESTION

Quelle question aimeriez vous poser si vous étiez sûr(e) d’avoir la réponse ?

Pourquoi, lorsque que je trouve enfin le temps d’aller surfer, la marée est trop basse, trop haute ou le vent vient tout juste de tourner ouest ?