
Dans son rapport annuel sur la répartition des richesses dans le monde, l’ONG Oxfam pointe du doigt ce lundi 22 janvier un accroissement historique des inégalités en 2017. Au total, 82% des richesses créées dans le monde ont bénéficié à 42 multimilliardaires. Les fameux “1%” les plus riches.
Toujours plus de richesses pour toujours moins d’ultra-privilégiés. Le cru 2018 de l’étude d’Oxfam sur la répartition des richesses dans le monde confirme qu’une minorité s’accapare une part toujours plus grande du gâteau mondial. Selon l’ONG, 82% des richesses produites en 2017 ont bénéficié “aux 1% les plus riches”. Désormais, cela représente 42 personnes, qui détiennent à elles seules autant que la moitié la plus pauvre de la planète ; en 2010, “les 1%” étaient encore 388.
Vous croyez que l’on peut continuer comme cela ?
Pas nous en tous cas, et comme Joël de Rosnay nous pensons que l’avenir de l’économie est dans la création de coopératives, un homme une voix, qui seules garantissent une croissance partagée, une redistribution équitable et un management démocratique.
C’est d’ailleurs un modèle qui a été étudié par Jean-Philippe Larramendy dans son ouvrage “Être basque aujourd’hui”, un essai qui s’appuie sur les clusters et le modèle du groupe Mondragon qui est devenu une référence mondiale, regroupe près de 300 entités économiques et qui est le fruit de la vision d’un jeune vicaire de paroisse, le prêtre basque José María Arizmendiarrieta.
Ainsi, nous sommes admiratifs de Jeff Bezos le créateur d’Amazon, mais certes pas pour son management ni pour le fait qu’il contribue à tuer les librairies (alors faites comme nous imprimez votre liste de commande sur Amazon car c’est pratique pour les recherches et apportez la à votre libraire pour qu’il s’en charge, cela ne vous coûtera pas plus cher et vous ferez deux heureux : lui et vous ; )
Bref on peut dire bravo à Jeff Bezos pour avoir créé un groupe logistique mondial qui visiblement répond aux besoins de 310 millions d’utilisateurs et génère 177 milliards de dollars par an, mais pas pour son modèle distributif…
Pourtant, imaginons un peu si Amazon était une coopérative… Au lieu d’avoir un milliardaire et 340 000 esclaves répartis sur 15 pays, il y aurait 340 000 coopéracteurs qui seraient millionnaires et donc vivraient mieux, même s’ils continueraient pour certains à faire des colis pour les envoyer partout dans le monde…
La différence entre un égoïste et quelqu’un de généreux n’est pas qu’il gagne ou pas de l’argent, mais ce qu’il fait de son argent… Il y a des gens riches généreux et des gens de la classe moyenne qui ne vous donnent même pas un sourire…
Bref, le seul modèle viable selon nous à l’avenir sera le modèle coopératif participatif et responsable qui a fait des groupes comme Mondragon, Sokoa (qui n’est plus une coopérative aujourd’hui), ou des pépites comme les meubles Alki par exemple ici.
Inspiré des cofradias, les confréries de pêcheurs à l’origine, ce modèle est à notre sens le seul qui pourra réconcilier durablement le plus grand nombre avec une économie juste et équitable qui permettra une croissance vertueuse et éco-responable.
Cependant, n’oublions pas qu’une coopérative reste une entreprise, qu’au-delà des réserves légales elle peut plus ou moins répartir équitablement ses bénéfices et ses salaires (il est toujours possible de détourner un modèle juste), et que si elle fait de mauvais produits ou une mauvaise gestion de ses ressources, elle sera confrontée aux mêmes problèmes que les autres… mais imaginons :
Des maisons de retraites en coopératives qui ne seraient plus des mouroirs gérés par des entreprises criminelles comme le groupe Orpea, mais des entreprises à but non lucratif gérées avec rigueur pour prendre vraiment soins des personnes qui viennent y finir leurs jours… Vous pouvez appliquer le modèle coopératif à tout.
Apple aurait pu être une coopérative, Suez aussi, Netflix aussi, DHL aussi, La Française des Jeux aussi, Décathlon aussi, le bistrot au coin de votre rue aussi…
Ni Monsanto, ni un marchand d’armes, ni un gang mafieux n’auraient pu être des coopératives en revanche, car comme par hasard les modèles vertueux n’attirent pas les entreprises malveillantes qui ont généralement des sociopathes avides à leur tête, sinon elles traiteraient mieux leurs clients, leurs employés et leurs fournisseurs, et surtout fabriqueraient d’autres produits…
En revanche un parti politique pourrait être une coopérative… Mais on n’y est pas encore arrivé dans l’histoire… Car ce sont toujours les êtres avides qui sont arrivés au sommet jusqu’ici, prêts à écarter leurs concurrents vertueux par tous les moyens : Trump, Poutine, etc etc…
Faire croire à des gamins que l’idéal de l’entreprise c’est de créer une startup pour la revendre avant 30 ans et être millionnaire est un mirage pour 97% des aventures, et détestable pour les 3% qui y parviennent car l’argent ne fait pas le bonheur longtemps quand il n’a plus d’âme…
En plus c’est faux car les plus brillantes licornes sont créées par des personnes qui voient loin, pas par des spéculateurs malins.
L’institut pays Basque Excellence compte bien défendre l’économie sociale et solidaire et le modèle coopératif car la France est le premier pays du monde pour le nombre de ses coopératives ou de ses scoops et que le Pays Basque est une référence historique en la matière.
La coopérative réconcilie tous les camps politiques, toutes les classes, tous les talents !
Ensemble, nous pouvons inspirer voire inventer les coopératives innovantes et internationales de demain, et ainsi développer l’emploi basque au Pays Basque et servir de modèle vertueux au monde qui vient.
© Franck Sallaberry pour l’Institut pays Basque Excellence.